Fruit d’un partenariat étroit entre les autorités congolaises et françaises, le projet de réhabilitation du Centre de formation et de recherche en art dramatique-Industrie culturelle et créative (CFRAD-ICC) de Brazzaville s’inscrit dans une dynamique de coopération culturelle et de valorisation du patrimoine entre les deux pays.
Pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’avancée des travaux de rénovation de ce centre qui a abrité la conférence de Brazzaville et d’autres événements majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine mondiale, les principaux animateurs du projet, notamment Kristelle Dorval, Eléonore Hellio, Julien Défossé ‘‘Kébèn’’, Emeraude Kouka, ont donné jeudi 12 décembre dernier au chantier en réhabilitation à Brazzaville, une conférence de presse.
Le projet, entièrement financé par l’ambassade de France au Congo par l’entremise d’un programme Fonds équipe France (FEF) du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, à hauteur de 4 millions d’euros (environ 2 623 828 000 FCFA), est mis en œuvre par l’opérateur Expertise France en collaboration étroite avec le ministère congolais de la culture. La réhabilitation du CFRAD vise à restaurer ce lieu emblématique, qui a subi des dommages à l’usure du temps, pour en faire un pôle culturel dynamique, favorisant la création contemporaine et la valorisation du patrimoine local.
Pour la cheffe du projet CFRAD-ICC Kristelle Dorval, ce projet comprend aussi bien la restauration et la valorisation du patrimoine du bâtiment qui abrite le CFRAD, intégré dans un itinéraire du patrimoine historique et touristique, que la prévoyance de la conception d’une stratégie culturelle artistique autour d’un espace mémoriel, à la fois lieu d’exposition et de création conjuguant l’héritage de la France avec le nouveau partenariat Afrique-France. L’idée étant de faire du CFRAD un laboratoire innovant et un acteur pérenne des secteurs culturels et touristique du Congo.
La réhabilitation du CFRAD durera au moins une année. Son inauguration est prévue pour le premier trimestre de l’année 2026. Cette réhabilitation implique: la rénovation complète de l’édifice comprenant une salle de spectacle et un espace de répétition; des résidences d’artistes (3 studios); l’acquisition de nouveaux équipements techniques (son, éclairage, scénographie); la création des nouveaux espaces dédiés à la formation, à la recherche et aux ICC; l’implantation d’un espace mémoriel qui accueillera une exposition permanente sur l’histoire et le rôle joué par le bâtiment depuis sa création en 1904; la valorisation de ce patrimoine historique majeur dans un itinéraire urbain du patrimoine de Brazzaville visant le développement d’un tourisme à la fois mémoriel et tourné vers le futur de Brazzaville.
Pendant la visite du chantier, la guide a souligné l’importance historique et culturelle du CFRAD, rappelant son rôle dans la Conférence de Brazzaville de 1944 et son lien avec des figures historiques telles que le Général De Gaulle, Pierre Mulele, mais aussi les prestations du Ballet national, de Léopold Sédar Senghor, etc. Lors de la conférence de presse, le conseiller aux arts et aux lettres du ministère de l’Industrie culturelle et des arts, Emeraude Kouka, a décliné que la contribution du ministère de la Culture réside, entre autres, dans l’élaboration du modèle économique et du statut juridique du CFRAD.
Le projet de réhabilitation du CFRAD-ICC s’inscrit dans une démarche plus large de développement des industries culturelles et créatives au Congo, visant à valoriser le patrimoine national et à soutenir les artistes locaux. Les travaux permettront de restructurer cet espace de création contemporaine, de renforcer son rôle d’incubateur culturel et de préserver son caractère historique.
La cheffe du projet, en présentant ses différentes phases, a précisé qu’il s’étendra sur une période d’au moins une année, en 2025. Les travaux incluront «la rénovation complète du bâtiment, la création d’espaces dédiés à la formation et à la recherche, ainsi que l’installation d’équipements modernes pour soutenir les activités artistiques et culturelles».
La réhabilitation du CFRAD de Brazzaville représente un pas important vers la préservation et la valorisation du patrimoine culturel congolais, tout en offrant de nouvelles opportunités aux artistes et aux créateurs locaux.
Gaule D’AMBERT