L’auditorium de l’hôpital Mère et Enfant Blanche Gomez de Brazzaville a abrité jeudi fin juillet dernier la première session ordinaire du comité de pilotage du Projet de riposte d’urgence à la COVID -19 (PRUC-19), sous les auspices de sa présidente, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka–Babackas, ministre du Plan, en présence de Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la santé et vice-présidente.

Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a ouvert les travaux, en retraçant le processus de la crise sanitaire et salué l’appui de l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale pour la mise en place de ce projet, avant d’en rappeler les objectifs: prévenir, détecter et riposter à la menace de la COVID-19, et renforcer les systèmes nationaux de préparation en matière de santé publique. Elle a exhorté les membres du Comité de pilotage (COPIL) à la rigueur, à plus d’efficacité et d’efficience pour que cette première session soit un succès et une réussite du plan national de riposte à la COVID-19.
Sous la conduite de Florent Balandamio, coordonnateur adjoint du COPIL, les 14 membres sur 16 du Comité de pilotage conviés à cette rencontre, ont examiné entre autres, les stratégies de mise en œuvre du PRUC-19, le plan de travail et le budget annuel (PTBA) 2020, ainsi que le plan de passation de marchés (PPM) 2020.
Le Comité de pilotage a suggéré d’examiner les stratégies de mise en œuvre du PRUC-19 après l’installation de toute l’équipe de coordination du projet et le recrutement des experts qui auront mission de les élaborer. Il a, en outre, pris connaissance de la note de présentation du plan de travail et budget annuel (PTBA) 2020, lue par le secrétaire du PRUC-19.
Le plan de travail a fait l’objet d’une validation préalable par le comité technique du PRUC-19, le 18 juillet 2020. Il comprend 90 lignes d’activités réparties en trois composantes: la première est relative à ‘’la Riposte d’urgence à la COVID-19 et au renforcement du système de santé’’. Il comprend trois sous composantes: la première englobe la détection précoce des cas, la confirmation en laboratoire, la recherche des contacts, l’enregistrement et le rapport chiffrée à 19. 500. 000 F.CFA; le renforcement du système de santé (3. 593. 920. 000 F. CFA); l’appui à la prévention et la réparation aux niveaux national et international estimé à 144. 850. 00 F.CFA
La deuxième composante ‘’Campagne de communication, mobilisation communautaire et changement de comportement’’ a deux sous composantes: la ‘’campagne de communication’’ (259. 200. 000. F.CFA) et la ‘’mobilisation communautaire et multipartie’’ évalué à 10. 800. 000F.CFA.
La troisième inhérente à la ‘’Gestion de la mise en œuvre, suivi et évaluation’’ est sous tendue également par deux sous composantes: la ‘’Coordination, gestion financière et passation de marchés’’ estimé à 223. 564. 000F.CFA et le ‘’Suivi et évaluation du projet’’ (9. 377. 500F.CFA). Le cout global du PTBA, pour la période allant du 1er juin 2020 au 31 décembre 2020, est de 4. 261. 521. 500 F.CFA.
De cette présentation, les réactions ne se sont pas fait attendre. Entre autres celles liées au rôle et à la place du ministère des Affaires sociales en tant qu’acteur de lutte contre la pandémie, dans la mise en œuvre du PRUC-19; à la nécessité de la stratégie pour mieux comprendre les chiffres du PTBA et à la part réservée à l’implication de la société civile pour la communication de proximité; à la clarification des chiffres du PTBA et à la mise en avant des structures opérationnelles, tout comme de la place du mécanisme de suivi et évaluation pour une bonne gestion et mesure des impacts du projet.
A toutes ces préoccupations, le secrétaire du COPIL, Jean-Noël Ngoulou, qui en a reconnu la pertinence, a apporté des précisions. Il a promis d’en tenir compte dans la version finale du PTBA 2020. Le président de séance a renchéri, en exhortant les participants à améliorer le PTBA, sur la base des préoccupations de fond formulées.
Le PRUC-19 est un projet d’urgence. Il est un appui de la Banque mondiale à la stratégie nationale de riposte à la COVID-19, tenant compte des aspects urgents et prioritaires de la lutte dans la mesure du financement alloué.
Le ministère de la Santé, tutelle du projet, est le centre d’orientation des besoins et des équipements à acquérir, pour une bonne exécution des tâches.
A noter que la mise en place de l’équipe se poursuivra avec le recrutement des autres membres de l’équipe du projet dans les domaines financier, social et environnement, tel que défini dans l’accord de financement du projet et des experts pour l’élaboration de la stratégie de mise en œuvre du projet.
Le comité de pilotage a adopté le PTBA 2020 du PRUC-19, avec amendements, à hauteur de 4 261 521 500 FCFA.
L’examen du plan de passation des marchés 2020 du PRUC-19 a soulevé la question relative à la rémunération des agents de laboratoire impliqués dans la riposte et à la structure technique de riposte ainsi que des équipes d’intervention rapide contenue dans l’activité 2 et 3 de la première composante concernant la garantie des rémunérations des agents des laboratoires impliqués dans la riposte et l’assurance de la rémunération des équipes des COUSP et des équipes d’intervention rapide. Le comité de pilotage a précisé qu’il s’agit de la motivation des techniciens de laboratoire et des intervenants sectoriels des secteurs de santé. Aussi, a-t-il recommandé de procéder à la réécriture de ces rubriques suivant l’esprit des échanges.
Le comité de pilotage a adopté in fine le Plan de passation des marchés (PPM) 2020 du PRUC-19.
A l’issue de l’examen de ces différents points, le président de séance et coordonnateur adjoint du Comité de pilotage, Florent Balandamio, clôturant la session, a félicité les membres pour les résultats obtenus. Il a rappelé qu’il est opportun d’accélérer la mise en œuvre du PRUC-19 et le suivi des activités essentielles inscrites dans le PTBA 2020 adopté.
V.M.