D’après une étude empirique du Dr Sylvère Malonga, médecin américain d’origine congolaise vivant entre Brazzaville et Chicago aux Etats-Unis, le sauna tel qu’il est fait à la congolaise guérirait la maladie de coronavirus. «L’élévation mécanique de la température du corps par le Tchioko permet aux cytokines d’envoyer un message à l’hypothalamus, qui est au cerveau, de dire au system immunitaire de mobiliser les anticorps, les macrophages, leucotriènes de faire la sentinelle sur le corps pour se débarrasser des corps étrangers, dans ce cas le virus du coronavirus», soutient l’étude du Dr Malonga.
Dans une lettre du 10 juillet à l’attention de ses «chers compatriotes et autorités gouvernementales», le médecin a dressé les résultats de son observation, réalisée sur des expériences vécues, capables de répondre aux aspirations des Congolais.
«Je m’adresse à vous tous pour apporter une solution à la congolaise pour enrayer ce mal qui sévit dans notre pays et le monde entier», indique le Dr Sylver Malonga.
Pour préparer ce sauna, la formule est simple, affirme-t-il. Il faut, d’abord, se procurer un seau en métal ou une grosse marmite, la remplir avec diverses feuilles de plantes comme celles du manguier, de l’avocatier, du safoutier, de citronnelle, etc., puis porter le tout à ébullition complète. Prendre ensuite une chaise basse et mettre le contenu bouilli sous une couche de plusieurs draps ou des couvertures lourdes afin de créer un champ hermétiquement fermé. Il ne restera plus qu’a inhaler la chaleur et les vapeurs du contenu pendant 10 à 15min et transpirer abondemment.
Si la pratique est bien connue au Congo où plusieurs cultures usent de différentes variantes à l’ancienne, le Dr Malonga y apporte la preuve scientifique pour l’utiliser comme alternatif à la médecine moderne. «Par défaut de vaccin et de traitement efficace de coronavirus, notre médecine non conventionnelle pourra répondre», assure-t-il.
«L’élévation de la température du corps par le Tchioko relaxe les vaisseaux sanguins superficiels et intérieures, afin que la circulation du sang atteigne tous les organes affectés. Le flux du sang permet aussi d’approvisionner les organes atteints par le virus en nutriments, en oxygène et en anticorps afin que ces organes ne meurent pas», explique le Dr Malonga.
Le médecin va plus loin. Selon lui, «l’élévation de température par le tchioko attenue le virus dans le corps, en défigurant ses protéines. Du coup, il devient moins virulent et conduit à sa mort in vitro.»
Homologuer la pratique du sauna ‘’Tchioko’’
En même temps que le médecin congolais propose aux autotités l’adoption de ce traitement pour des sujets présentant des symptomes du COVID-19, il appelle son homologation comme pratique, tenant compte des recommandations des experts. Il suggère l’ouverture d’une recherche scientifique à ce sujet, afin que les résultats soient publiés dans les journaux scientifiques.
«Le gouvernement, à travers la task force, pourrait mettre les moyens financiers dans ce groupe de scientifiques pour élaborer une publication concernant les attributions et les prouesses du Tchioko», conseille-t-il, appelant à l’occasion au respect des mesures barrières et de prévention.
Le Dr Sylvère Malonga n’en est pas à sa première contribution depuis de début de la pandemie au Congo. En avril dernier, quelques jours seulement après l’annonce du confinement, il alertait déjà sur les bienfaits du port obligatoire du masque par tous, expliquant que le confinement n’était pas la solution idoine.
Le Congo affiche, à ce jour, un peu plus de 2200 cas de contaminés au COVID-19 avec 615 patients guéris. Alors que la courbe est encore loin d’atteindre son vériitable pic, la multiplication des moyens thérapeutiques et de prévention, à l’instar du sauna à la congolaise, est une piste à bien découvrir. Mais aucune étude scientifique n’a, jusqu’ici, recommandé ou appuyé cette pratique.

Sévérine EGNIMBA