Le Djoué est une rivière et un quartier situé au sud de Brazzaville. Ce quartier a toujours été un endroit adéquat de détente pour les Brazzavillois. La fraîcheur, le paysage verdoyant et l’ambiance naturelle attirent autant les touristes.
Les sensations naturelles qu’offre le fleuve Djoué, font de cet espace un lieu très fréquenté. Malheureusement, ces derniers mois, ce site s’est transformé en mouroir pour ceux qui vont s’y baigner. Les jeunes s’y noient. Les autorités congolaises, malgré le nombre de noyades qui ne cesse de croître quotidiennement, surtout les week-ends, ne semblent pas sensibles au drame.
Au fil des mois, le bilan s’alourdit. Depuis le début de cette année, plus de six cas ont été enregistrés, dont l’âge oscille entre 16 et 17 ans. «C’était censé être une simple baignade pour se rafraîchir, puis on a vu qu’il ne remontait plus», a témoigné une dame habitant le quartier, encore sous le choc après la disparition de son cousin en juin dernier. Il y a quelque mois également, trois jeunes filles d’une même famille ont perdu la vie après une noyade.
Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour lutter contre les noyades, notamment en mettant en place des dispositifs de sécurité appropriés et en sensibilisant le public aux risques. Placer des panneaux de signalisation dans des zones dangereuses et des signalisations indiquant le niveau d’eau contribueraient à la réduction des noyades et à la sécurité des citoyens.
Par ailleurs, les responsables de sites doivent être interpellés par le Ministère de Tourisme qui, dorénavant doit exiger un plan de mesures sécuritaires : mettre fin aux jeux de cascade (Sky); baignade avec obligation de port de gilet de sauvetage.
Les parents ont aussi une part de responsabilité. Ils ont l’obligation d’assurer une surveillance constante de leurs mineurs, surtout lorsqu’ils sont à proximité de points d’eau, et les éduquer. «Un enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne», disait Victor Hugo. On peut également envisager la fermeture des différents points de baignade en attendant la construction du site touristique officiel des cataractes. La prévention et la vigilance restent indispensables.
Chev’llay OKOUMATH (Stagiaire)







