Des trafiquants présumés seront à la barre les 22 et 23 juillet 2020 à la Cour d’Appel de Ouesso et au Tribunal de Grande Instance d’Oyo. Ils sont huits hommes au total, accusés de s’être livrés à des actes de criminalité faunique. A Ouesso, dans le département de la Sangha, six présumés trafiquants des produits de faune, interpellés le 27 février 2019 à Impfondo, dans le département de la Likouala et placés sous contrôle judiciaire seront devant les juges. Les cinq premiers avaient été arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de neuf morceaux d’ivoire, d’un sac d’écailles de pangolin géant et le sixième pour détention d’une peau de panthère. Ils sont aussi poursuivis pour importation de ces produits et présomption d’abattage d’espèces animales intégralement protégées.
Ces personnes de nationalité congolaise, centrafricaine et R.D. congolaise constitueraient un réseau de trafic des produits fauniques. Pour les cinq premiers prévenus, l’audience du 22 juillet portera sur les plaidoiries et réquisitions. Quant au sixième arrêté avec une peau de panthère, il sera fixé sur son sort.
En première instance à Impfondo le 25 juillet 2019, quatre des six prévenus avaient été condamnés chacun à 18 mois d’emprisonnement ferme, assortis de 500.000 F.CFA d’amende et de 500.000 F.CFA de dommages et intérêts. Insatisfaits du verdict, ils avaient interjeté appel devant la Cour d’Appel de Ouesso.
Au Tribunal de Grande Instance d’Oyo, le 23 juillet 2020, deux présumés trafiquants d’ivoire, de nationalité congolaise, arrêtés en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire d’un poids total de 20 Kg, seront à la barre.
Il s’agit, dans cette affaire, d’un militaire de la Garde républicaine en poste à Brazzaville, acteur principal, qui serait un acheteur de ces pointes d’ivoire, et de son complice, un pêcheur qui, lui, serait un démarcheur. Interpellés le 21 juin 2020 à Oyo, dans le département de la Cuvette, les mis-en-cause avaient reconnu les faits.
Tous ces présumés trafiquants, de Ouesso à Oyo, avaient été arrêtés grâce aux efforts conjoints des agents des Directions départementales de l’Economie forestière de la Likouala et de la Cuvette, des éléments de la Gendarmerie nationale et de la Police, avec le concours juridique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). La cause? L’éléphant, le pangolin géant et la panthère font partie des espèces animales intégralement protégées en République du Congo, conformément à la loi 37-2008 de 2008.
V.M.