Située à Liambou, dans le département du Kouilou, l’Université catholique du Congo-Brazzaville (UCCB) a officiellement démarré ses activités le 19 mars 2024, avec l’ouverture de la Faculté des sciences et technologies. Pour marquer ce premier anniversaire, une messe a été célébrée le mercredi 19 mars dernier en la fête de Saint Joseph, dans l’enceinte de cette université, par Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala. Concélébrée par NN.SS. Abel Liluala, archevêque métropolitain de Pointe-Noire, Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, et accompagné des abbés Nance Farel Djembo Batchi, vicaire général de Pointe-Noire et Olivier Massamba Loubelo, président de l’UCCB. L’animation de cette messe a été assurée par la chorale des étudiants de cette université.
L’UCCB est un projet construit au fil des rencontres et échanges avec les acteurs économiques, le Gouvernement congolais et les sociétés pétrolières de Pointe-Noire. Son but est de former une élite intellectuelle et professionnelle de compétences dans divers domaines des sciences et du management des organisations. L’objectif étant d’aider les jeunes du Congo à faire des études de qualité dans leur environnement pour en comprendre les enjeux scientifiques et managériaux. Et aussi de participer à endiguer la fuite à l’étranger des étudiants et leur permettre la mobilité à l’intérieur du Congo pour la sauvegarde et le développement de son environnement.
Pour son début, l’UCCB a ouvert trois filières: la Biologie Géoscience; la Chimie-Physique; la Chimie-Géosciences-Mathématiques et l’Informatique. Ces filières tournent autour des métiers d’avenir avec une équipe d’enseignants et de conférenciers de haut niveau.
Dans son homélie, Mgr Ildevert Mathurin Mouanga a exhorté le peuple de Dieu ainsi que les étudiants et le personnel enseignant présents à cette messe sur l’Evangile du jour dans Mathieu 1, 16.18-21.24a: «Etre des hommes d’espérance à l’exemple de Saint-Joseph qui est considéré comme un homme de l’espérance». C’était l’occasion pour les étudiants, le personnel enseignant et administratif d’exulter de joie, malgré quelques difficultés de parcours pour cette première année.
S’exprimant au nom de tous ses collègues, Frida Babatila, étudiante en deuxième année de Chimie, a exprimé sa joie: «A peine une année seulement, notre université est devenue bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage. C’est une communauté où les esprits s’éveillent, où les idées grandissent. C’est aussi un espace de formation humaine intégrale et de rayonnement spirituel. Nous, étudiants, sommes fiers d’appartenir à cette université qui, dans la pure tradition de l’Eglise, conjugue savoir, foi et culture, avec pour mission de former des hommes et des femmes capables de servir leur société avec compétences et intégrité. Cette université est un lieu où nous avons l’opportunité de recevoir des connaissances, de développer des compétences et d’entretenir des relations qui dureront toute une vie», a souligné Frida Babatila.
Pour sa part, Alfred Charles Sockath, vice-recteur et doyen de la Faculté des sciences et technologies, a indiqué que «les bons résultats observés dans cette grande aventure de la création d’une faculté sont, en partie, obtenus grâce à la capacité du personnel de notre établissement à relever, au quotidien, les nombreux challenges et défis qui se présentent à lui. Nous, responsables de la Faculté de sciences et technologies, sommes convaincus que, quelles que soient les difficultés actuelles, nous y arriverons». Il a rassuré les étudiants que l’UCCB leur donnera des enseignements de haut niveau, grâce à un programme pédagogique bien moulé sur les évolutions actuelles du monde. Le vice-recteur a également invité les enseignants à rester convaincus que tout est mis en œuvre par l’association des fondateurs pour une résolution rapide des multiples problèmes qui persistent.
L’abbé Olivier Massamba Loubelo a salué la présence des trois évêques de la Conférence épiscopale du Congo pour leur esprit paternel et d’ouverture. «Plusieurs défis sont à relever, afin de faire de cette alma mater une grande université, différente d’autres. Les différentes difficultés rencontrées trouveront leurs solutions avec l’appui des étudiants et du personnel enseignant», a-t-il affirmé.
Mgr Ildevert Mathurin Mouanga a encouragé les enseignants, les étudiants et le personnel administratif qui sont des piliers de cette université. L’important, a-t-il dit, est de faire que cette œuvre de formation puisse être une œuvre des cadres de demain, appelés à servir le pays et l’humanité.
À signaler que la Faculté des sciences et technologies de cette université compte environ 120 étudiants répartis dans trois filières de la première année, et dans les cinq autres filières de parcours de licence.
Au sein de cette université, il existe une diversité d’associations culturelles avec cinq clubs que sont la musique, la danse, l’anglais, le dessin, la mode et le stylisme. Aussi, des associations sportives, liturgiques, qui offrent des espaces d’expression, de créativité et de partage pour une unité et un engagement collectif.
Madocie Deogratias
MONGO