Construit par la société ERICO dans le cadre du projet d’urbanisation des quartiers précaires (DurQuap), initié par le Gouvernement congolais sur financement de la Banque mondiale, le marché domanial moderne de Sukissa a une capacité d’accueil de 720 tables. Mais, il n’est toujours pas occupé par les vendeurs qui continuent d’écouler leurs produits dans un marché provisoire construit pour les besoins des travaux.
En attendant, ces vendeurs exercent leur activité dans des conditions difficiles, surtout en ce temps des pluies qui commence. Devant cette triste réalité, les inquiétudes sont nombreuses et le souhait pour ces hommes et femmes qui, hier, vendaient dans ce marché est d’être réinstallés le plus vite dans leur marché rénové. «Notre souhait est qu’on nous réinstalle dans le marché, car nous sommes exposés aux intempéries naturelles», a dit un des vendeurs qui a requis l’anonymat. «Nous souffrons tandis que les travaux du marché ont déjà pris fin. Cela fait déjà un an que nous vendons dans des conditions précaires», a déploré Blanche Mouila Mabiala, vendeuse des produits divers.
C’est donc un cri de cœur que lancent les vendeuses et vendeurs du marché Sukissa qui n’en peuvent plus d’exercer leur activité dans des conditions on ne peut plus inexplicables puisque leur marché est totalement achevé.
Saisi de la situation, la coordination du projet DurQuap s’est activée pour résoudre ce problème. Le marché a été remis définitivement à la mairie de Brazzaville qui en est la véritable propriétaire et gestionnaire, le 8 octobre dernier, au cours d’une cérémonie officielle qui a réuni les responsables du projet, la société ERICO et les autorités de la mairie, tout comme les membres du comité de marché.
A en croire Dan Horphet Ibiassi, le communicant du projet DurQuap, tout concours pour le bien des populations bénéficiaires du marché construit. «Le souci est que les populations réintègrent le marché au plutôt».
Joseph Ngata, ingénieur à ERICO, justifiant le retard dans la remise de l’ouvrage, a dit: «le projet avait accordé une charge supplémentaire à la société, c’est ce qui a retardé la réception du marché».
Les vendeuses et vendeurs sont toutefois impatients de regagner leur marché. Reste aux autorités de la mairie de Ouenzé de faire montre de diligence, avant que des pluies diluviennes ne viennent contrarier les vendeurs. «Le marché est achevé et définitivement remis à qui de droit, je ne sais pas ce qu’ils attendent pour nous réinstaller dans le marché», fulmine Natacha Sita, vendeuse de produits congelés.
La remise du marché à la mairie laisse présager une nouvelle ère pour les vendeurs qui, sous peu, pourront vaquer à leurs occupations dans des conditions idoines.

Barlain Djolvan ATIMAKOA (Stagiaire)