Le 12 octobre 2000 s’ouvrait le premier forum sur la cooperation Chine-Afrique. Vingt ans après, les rapports entre les deux partenaires se sont diversifiés et densifiés. Le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, s’en réjouit.

(…) La Chine et l’Afrique ont développé une coopération remarquable : En 2019, le stock des investissements directs chinois en Afrique s’est élevé à 49,1 milliards de dollars américains, environ 100 fois plus important que celui de 2000, et le volume des échanges commerciaux sino-africains s’est établi à 208,7 milliards de dollars américains, 20 fois plus élevé que celui de 2000. La Chine est pendant 11 ans d’affilée le premier partenaire commercial de l’Afrique et contribue durant des années à la croissance économique africaine à hauteur de plus de 20%. Le Centre de Conférences de l’Union Africaine (UA), les lignes ferroviaires Addis-Abeba-Djibouti et Mombasa-Nairobi et de nombreux autres projets emblématiques sont entrés en service en Afrique, et la coopération dans les domaines des sciences et technologies, de l’éducation, de la culture, de la santé, des échanges humains, de la paix et de la sécurité a connu un développement global et enregistré sans cesse des progrès importants.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le Président Xi Jinping, très attaché aux relations sino-africaines, a avancé les principes de «sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi» et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, s’est personnellement engagé dans la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique encore plus solide et a multiplié les échanges avec ses homologues africains, favorisant ainsi l’accélération du développement des relations sino-africaines.
-La base politique des relations sino-africaines s’est consolidée de jour en jour. En 2013, le Président Xi Jinping s’est rendu en visite en Afrique lors de son premier déplacement à l’étranger en tant que chef d’État. Par après, il a fait quatre tournées en Afrique, dans toutes les cinq sous-régions du continent. Les dirigeants chinois et africains se sont réunis en 2015 à Johannesburg et en 2018 à Beijing pour deux sommets historiques. En juin dernier, au moment crucial de la lutte contre le coronavirus, s’est tenu le Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19. Aujourd’hui, les échanges politiques entre les deux côtés se déroulent avec une intensité, une étendue et une ampleur sans précédent. Rien qu’à l’occasion du Sommet de Beijing, le Président Xi Jinping a participé, pendant huit jours, à plus de 70 événements multilatéraux et bilatéraux. Rejointe par la Gambie, Sao Tomé-et-Principe et le Burkina Faso qui ont rétabli des relations diplomatiques avec la Chine, la grande famille Chine-Afrique est aujourd’hui plus nombreuse que jamais.
-La coopération pragmatique s’est avérée fructueuse. La coopération économique et commerciale sino-africaine s’est développée à un rythme accéléré et a affiché une bonne dynamique de transformation. Elle est passée d’une coopération dirigée par les pouvoirs publics à une coopération guidée par les lois du marché, du commerce des marchandises à la coopération en matière de capacités de production, et des travaux publics à l’investissement et à l’exploitation des projets. La Chine et l’Afrique ont élaboré et mis en œuvre ensemble les dix programmes de coopération et les huit initiatives majeures, portant leur coopération pragmatique à une hauteur sans précédent. Dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la coopération sino-africaine a avancé avec un élan irrésistible. 44 pays africains et la Commission de l’UA ont signé des documents de coopération avec la Chine. De nombreux projets sur la construction de chemins de fer, de routes, d’aéroports, de ports et de centrales électriques ont été réalisés, apportant des changements notables au développement économique et social en Afrique.

– Les échanges humains et culturels ont atteint une intensité inédite. Le Festival de la jeunesse Chine-Afrique, le Forum des think tanks, le Projet d’études conjointes et d’échanges, le Dialogue de haut niveau Chine-Afrique sur la Lutte contre la Pauvreté pour la Prospérité commune et le China-Africa Press Center ont eu de grands succès. L’Institut Chine-Afrique a été inauguré. Voilà autant d’initiatives qui ont contribué aux échanges florissants et à l’inspiration mutuelle entre les deux parties dans les différents domaines. Jusqu’aujourd’hui, la Chine a fourni près de 120 000 bourses gouvernementales aux pays africains et créé 61 Instituts Confucius et 44 Classes Confucius en coopération avec 46 pays africains. Elle a envoyé dans 48 pays africains 21 000 professionnels de santé qui ont prodigué des soins à environ 220 millions de personnes. 150 jumelages ont été établis entre des villes chinoises et africaines. L’amitié sino-africaine repose désormais sur une base populaire encore plus solide.

– Le soutien mutuel s’est renforcé encore davantage. La Chine et l’Afrique se sont battues côte à côte dans les luttes contre le virus Ebola et la COVID-19, et se sont soutenues mutuellement sur les questions touchant à leurs intérêts vitaux et préoccupations majeures respectifs.
Le FCSA s’est toujours focalisé sur la coopération mutuellement bénéfique et le développement.
La Chine et l’Afrique se trouvent l’une comme l’autre à un stade crucial de développement et de redressement. Les peuples chinois et africains ont tous droit à une vie meilleure. Comme l’a souligné le Président Xi Jinping, personne ne pourra empêcher la marche des peuples chinois et africains vers le redressement. Faisant toujours de la promotion de la coopération et du développement la mission première du FCSA, nous avons mis pleinement en valeur les avantages particuliers découlant de la forte complémentarité économique et des étapes de développement différentes de la Chine et de l’Afrique, et approfondi sans cesse la synergie entre les stratégies de développement de part et d’autre. Une voie de coopération mutuellement bénéfique avec des caractéristiques uniques s’est ainsi ouverte. Attaché aux actions concrètes et à l’efficacité, le FCSA adopte tous les trois ans un plan d’action global. Rien qu’au Sommet de Beijing 2018, plus de 880 acquis ont été obtenus. Chose promise, chose due. La Chine ne fait jamais de chèque sans provision. Nous avons toujours su rester en phase avec le temps et travailler dans un esprit novateur pour ouvrir de nouvelles perspectives et relever de nouveaux défis en fonction de l’évolution des circonstances. Comme nos amis africains l’ont dit, le FCSA est le mécanisme de coopération qui offre le plus de possibilités d’agir et de réussir.
Le FCSA a toujours donné l’exemple de la solidarité et de l’entraide face aux épreuves.
L’amitié sino-africaine est née dans la lutte ardue pour l’émancipation nationale et s’est profondément enracinée dans les cœurs des Chinois et des Africains. Comme l’a dit le Président Xi Jinping, la Chine et l’Afrique sont des amis à toute épreuve, c’est ce que nous ne devons jamais oublier. Dans la crise financière internationale de 2008, la Chine et l’Afrique se sont soutenues dans une solidarité fraternelle. La Chine n’a pas réduit son assistance ni son soutien à l’Afrique, bien au contraire, elle les a accrus. En 2014, lorsque l’épidémie d’Ebola a éclaté en Afrique de l’Ouest, des personnels de santé chinois sont partis pour les pays touchés au mépris des dangers. Il s’agit d’une opération d’aide humanitaire exceptionnelle dans l’histoire de la Chine nouvelle. Face à l’apparition soudaine et à la propagation de la COVID-19 dans le monde, la Chine et l’Afrique ont choisi une fois de plus de se battre côte à côte pour surmonter les difficultés. Tous ces faits montrent que les Chinois et les Africains sont plus que des partenaires, mais des compagnons d’armes. Plus les moments sont difficiles, plus nous sommes déterminés et confiants dans la coopération sino-africaine, et plus le FCSA peut jouer son rôle fédérateur important pour surmonter les épreuves et contribuer au renforcement de l’amitié sino-africaine.

Le FCSA a toujours porté l’esprit d’ouverture et d’inclusion

Le Forum a été créé pour répondre à l’appel de notre époque à la paix, au développement et à la coopération gagnant-gagnant. Il est un exemple réussi de la pratique du multilatéralisme. Pour nous, l’ouverture et l’inclusion sont toujours les principes directeurs, tandis que le repli sur soi et l’exclusion n’ont jamais été une option. Les pillages coloniaux et les rivalités pendant la guerre froide avaient infligé aux peuples africains de profondes souffrances. Cet épisode de l’histoire ne doit jamais se reproduire, et l’Afrique ne doit jamais redevenir une arène de batailles entre les grandes puissances.
(…) Les 20 ans écoulés sont marqués par les transformations et la solidarité entre la Chine et l’Afrique. Le monde traverse aujourd’hui des changements majeurs jamais connus depuis un siècle, qui sont d’ailleurs accélérés par la COVID-19. Bons amis, bons partenaires et bons frères, la Chine et l’Afrique sont des forces importantes pour la paix et le développement dans le monde. Elles doivent continuer de faire preuve de solidarité et de courage pour faire prospérer davantage le FCSA, approfondir sans cesse leurs relations, resserrer leurs liens d’amitié et apporter une plus grande contribution à la justice dans le monde.

La Chine et l’Afrique doivent offrir un nouveau modèle pour la coopération internationale contre la COVID-19.
La Chine et l’Afrique sont mises à de rudes épreuves à cause de la COVID-19. La situation d’aujourd’hui est chèrement acquise. À l’heure actuelle où le virus continue de se propager dans le monde, elles sont toutes les deux confrontées à la mission difficile de vaincre l’épidémie, de stabiliser l’économie et d’assurer le bien-être de la population. La Chine redoublera d’efforts pour mettre en œuvre les mesures importantes annoncées par le Président Xi Jinping lors du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19 et fera en sorte que les vaccins soient accessibles et abordables le plus tôt possible dans les pays africains. Elle continuera de leur fournir des matériels médicaux, d’y envoyer des groupes d’experts et de faciliter leurs achats de matériels en Chine, et travaillera activement au lancement des travaux du siège du CDC africain d’ici fin d’année. Ces actions concrètes sont autant d’illustrations de la détermination de la Chine et de l’Afrique et de la force de leur solidarité face au virus.
La Chine et l’Afrique doivent libérer de
nouveaux potentiels
de leur coopération pragmatique

La COVID-19 ne saurait empêcher la coopération sino-africaine. La Chine a été l’un des premiers pays à reprendre les activités dans tous les secteurs et elle œuvre actuellement à créer une nouvelle dynamique de développement où le circuit domestique est le pilier principal et que le circuit domestique et le circuit international se renforcent mutuellement, d’où de nouvelles opportunités pour l’approfondissement et la montée en gamme de la coopération sino-africaine. La Chine soutient la construction de la Zone de libre-échange continentale africaine et encourage ses entreprises et institutions financières à participer activement aux projets d’interconnexion des infrastructures en Afrique pour contribuer à la facilitation de la circulation transfrontalière et du dédouanement des marchandises. Elle souhaite, ensemble avec la communauté internationale, accompagner l’Afrique dans son processus d’intégration en tant que continent et sur le plan économique en particulier. Elle est prête à travailler avec l’Afrique à approfondir l’intégration de leurs chaînes industrielles et d’approvisionnement, encourage les entreprises chinoises à accroître leurs investissements en Afrique et à renforcer leur coopération technique avec l’Afrique. Elle soutient la modernisation agricole et l’industrialisation du continent pour augmenter la valeur ajoutée et la compétitivité des produits énergétiques, miniers et agricoles africains. Elle œuvrera ensemble avec la communauté internationale à une meilleure insertion de l’Afrique dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. La Chine et l’Afrique doivent également promouvoir un développement vert, bas carbone, circulaire et durable et travailler à améliorer effectivement les capacités des pays africains pour mieux faire face au changement climatique (…)