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Coupe du Monde

Il y a des événements qui valent mieux d’être vécus. Un jour, un documentaire renfermera les épisodes de cette 22éme Coupe du monde de football, dimanche dernier à Doha, au Qatar. Maisne pourra pas raconter la féerie de ce que nous avons vécu. Jamais scénario n’aurait mieux séduit les afficionados, jamais émotion d’une finale de Coupe du monde n’aura enthousiasmé les passionnés. Et jamais, vainqueurs comme vaincus n’auront autant donné la sensation au coup de sifflet final, que les gagnants auraient pu être les perdants.
La France aurait bien pu l’emporter, nous aurions célébré la fantastique manière de faire d’un Mbappé. A lui tout seul, il a surmonté les obstacles, s’est joué d’une opinion peut-être trop favorable à l’Argentine : il a su marquer quand il fallait et, oui, comme il fallait. Au point qu’à la fin de la partie, je garde encore en mémoire les mots de ce commentateur : c’est Bondy contre l’Argentine. Une ville de banlieue française contre une nation de football, l’Argentine. C’est-à-dire le pays d’Amérique latine de l’autre prodige en face, qui est rentré avec la coupe sous le bras : Lionnel Messi.
Le match que nous avons suivi a été épique, intense en émotions, plein de suspens, avec une fin aux tirs aux buts, c’est-à-dire la cruelle loterie qui voit les deux gardiens de buts des deux équipes finalistes départager le sort des peuples. Nous avons vu le prodige sous nos yeux, nous en parlerons pour les quatre années à venir. Parce que le spectacle a été digne d’une finale, avec un «F» majuscule.
Mais le match a été aussi une succession de matches dans le match. C’était l’Amérique latine contre l’Europe. Mais c’était aussi un match de deux générations scindées en deux : ceux qui terminaient leur cycle et qui ne seront pas là à la prochaine Coupe du monde, et ceux que cette Coupe du monde 2022 a contribué à mettre en lumière pour la suite de l’histoire. Match aussi, accessoirement souligné par quelques racistes de tour, entre Noirs et Blancs. Entre Afrique de la diaspora et Europe des racines.
Aujourd’hui, à l’heure où un sentiment anti-français semble parcourir l’Afrique, attisé par quelques officines de haine, ici comme là-bas, il a été symptomatique de voir le monde se diviser entre pro-immigration et indécrottables passéistes. Une véritable coupe du monde en deux ou plusieurs camps. Reposons-nous de nos émotions et vivons dans l’espérance des prodiges qui se révéleront dans quatre ans, à la prochaine coupe du monde.

Albert S. MIANZOUKOUTA

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A propos de l'auteur

Editorial

Au pays de la démocratie monocolore

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