A 76 ans sonnants cette année, l’Organisation des Nations Unies (ONU) constitue, avec ses programmes, fonds et institutions spécialisées, un système qui permet de faire face aux grands problèmes de la planète.

Etat-membre des Nations Unies depuis septembre 1960, la République du Congo a signé les premiers accords d’établissement avec les agences du Système des Nations Unies (SNU) à partir de 1976. A ce jour, dans le pays, le SNU est composé des agences dites résidentes suivantes : FAO, OMS, ONUSIDA, PAM, PNUD, UNESCO, UNFPA, UNHCR, UNICEF ainsi que des entités représentant trois départements du Secrétariat de l’ONU à savoir, la communication (DGC) et la sécurité (UNDSS) et la coordination de développement (DCO).
Dans le respect des mandats et statuts divers couvrant tous les Objectifs de Développement Durable (ODD), ces composantes fonctionnent «unies dans l’action», sous le leadership du Coordonnateur Résident aux missions revigorées. D’autres agences dites non-résidentes apportent leur appui aux priorités de développement du Congo en fonction des mandats respectifs à travers le cadre programmatique commun du Système des Nations Unies à la formulation duquel elles ont contribué.
Depuis, cette coopération a évolué à la satisfaction du Gouvernement qui, par la voix du Ministre des Affaires Etrangères, l’a réaffirmé à la 76è session de l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre dernier à New York: «la République du Congo, a profondément foi et créance en cette Organisation au destin unique dans l’histoire ».
Pour repositionner le SNU afin de mieux accompagner la mise en œuvre les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’agenda 2030, les Etats-membres ont approuvé la réforme du Système de Développement des Nations Unies initiée par le Secrétaire Général, António Guterres. Cette réforme entrée en vigueur en 2019 a donné naissance à une nouvelle génération de Coordonnateur Résident des Nations Unies aux fonctions désormais distinctes de celles de Représentant Résident du PNUD.
Loin d’être un bailleur de fonds, le SNU offre plutôt un appui technique nécessaire pour accompagner les Gouvernements. Les fonds qu’il peut mettre à disposition des projets et différentes actions sont d’ordre catalytique.
Au Congo comme ailleurs, les interventions du SNU, sont alignées sur les priorités nationales et déclinées dans un outil dynamique, opérationnel et accessible, mis en œuvre pour une période de cinq ans renouvelables : le cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable. Il permet aux agences du SNU de travailler de manière coordonnée, efficace et au plus proche des populations pour l’atteinte des ODD.
Au moment où ces lignes sont écrites, le Gouvernement est engagé dans le processus d’élaboration d’un nouveau Plan National de Développement (PND) 2022-2026. Après l’adoption du nouveau PND, le SNU en partenariat avec le Gouvernement va revoir son cadre de coopération et inclure des amendements nécessaires pour s’aligner sur les priorités nationales.
Le SNU réaffirme son engagement à soutenir le Congo dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 et contribuer aux efforts du pays pour refocaliser sur la trajectoire des ODD et l’agenda 2030 pour ne laisser personne pour compte. Pour conclure, je voudrais citer le Secrétaire Général Antonio Guterres qui dit : « Notre objectif doit être un système des Nations Unies pour le développement d’un XXIe siècle davantage tourné vers l’humain que vers les procédures. Le véritable test de cette réforme se traduira par des résultats tangibles dans la vie des personnes que nous servons – et par la confiance de ceux qui soutiennent notre travail.» /-

Chris MBURU,
Coordonnateur Résident,
SNU, Congo